de Bleu-Rouge » Jeu 13 Juin 2024 16:10
"Parole contre parole, propos racistes contre menace de mort": cet épisode vannetais qui pourrait ternir la saison de l’ASBH
La fête d’après match a été ternie et le président Vidal le regrette
La propriétaire de l’hôtel où logeait l’ASBH lors de la demi-finale du championnat de ProD2 parle de menace de mort par un joueur. Celui qui est mis en cause parle, lui, de propos racistes à son encontre. Résultat, les médias s’emballent et c’est une magnifique saison rugbystique qui est ternie après une troisième mi-temps trop arrosée.
Bruno Kerdal, le mari de Nathalie, la présumée victime cogérante de l’hôtel Brit Hôtel fleur de Rhuis à Theix-Noyalo, à côté de Vannes, n’en démord pas. "Ce qu’il s’est passé dans notre établissement est inadmissible. Nous accueillons toute l’année des équipes de rugby. Ceci n’est jamais arrivé. Ce n’est jamais allé aussi loin. Ma femme a été menacée de mort par un joueur de l’équipe de Béziers. Ce sont ses coéquipiers qui sont intervenus pour l’arrêter. Ma femme en est encore malade. Elle a dû s’arrêter huit jours. Nous ne comprenons pas."
Une enquête de la gendarmerie locale a été ouverte et les propriétaires des lieux ont remis aux enquêteurs des vidéos qui seraient très parlantes. " On y voit tout. Et surtout, on entend tout", insiste le mari de Nathalie Kerdal qui préfère ne pas parler de cet épisode qui lui a valu 8 jours d’interruption temporaire de travail.
Ils ont fait la fête et manqué de self contrôle
Les joueurs ont passé la nuit en boîte de nuit et au moment de rentrer, ils ont forcé le digicode de l’établissement car ils ne se souvenaient plus des numéros. Ils auraient cassé quelques verres au bar et bu quelques coups en plus. Puis, vers 8 h, un joueur s’en serait pris à la patronne qui aurait fait une remarque. "Il n’y a eu aucune remarque déplacée et si une plainte est déposée dans ce sens nous poursuivrons en diffamation. Chez nous, nous n’acceptons aucun propos tendancieux ni raciste. Et si un membre du personnel le fait, il est remercié. Tout de suite. Tout ce que nous avançons sera vérifié par les gendarmes. Ils ont des éléments en main."
Une saison remarquable ternie
Si tout ce qu’avance le directeur de l’établissement vannetais est véridique, c’est toute une magnifique saison rugbystique qui est ternie par un fâcheux incident. Une situation que vit très mal Jean-Michel Vidal, le président du club. "Je ne cherche pas à dédouaner mes joueurs. Loin de là. Mais quand même ! Ils ont passé la nuit en boîte et il n’y a pas eu un seul problème. Ils ont passé la journée de samedi (1er juin) dans Nantes, à attendre l’avion, sans qu’il y ait le moindre problème. Pourquoi cela est-il arrivé ? Ce sera la parole de mes joueurs contre celle de ces propriétaires. Cette femme dit-elle vrai ? Ce sera donc les propos racistes contre la menace de mort. Ce n’est pas moi qui vais trancher sur ce point-là, mais la justice. Je n’y étais pas. Je ne vais donc plus m’exprimer sur ce point."
Des sanctions immédiates
Pour autant, le président Vidal n’y est pas allé de main morte contre ceux qui auraient participé aux dégâts et aux menaces. Il n’a pas attendu de décision de justice et a frappé fort. "Ils ont tous perdu une prime d’éthique d’un montant de 5 000 euros chacun. Je ne veux pas de dérapage. Et ils devront payer les dégâts dans l’hôtel. Mais pour l’heure, et nous sommes à plus d’une semaine des prétendus faits, nous n’avons aucune facture. Rien. Pour moi, c’est parce que c’est Béziers que l’on en fait autant. Pour un autre club, il n’y aurait que quelques lignes dans les médias. Et encore ! Là, on en fait tout un plat. C’est triste."
Désormais, à Vannes, comme à Béziers, on attend le terme de l’enquête. Mais des sanctions sont déjà tombées. Le club n’a pas attendu pour réagir.
ASB : "PATRIMOINE IMMATÉRIEL DE BÉZIERS" !
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