de Bleu-Rouge » Ven 6 Jan 2023 08:02
Rugby : Béziers n'entend pas courber l'échine à Oyonnax, le leader
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Le demi d'ouverture Romain Uruty et ses coéquipiers savent qu'ils ont "tout à gagner" à Oyo.
Le demi d'ouverture Romain Uruty et ses coéquipiers savent qu'ils ont "tout à gagner" à Oyo. - Thibaut Clariond
Rugby XV, Béziers, ASBH, Sport
Publié le 05/01/2023 à 18:16
Pour la nouvelle année, ce vendredi 6 janvier, les Biterrois vont à Oyonnax chez le leader. Un sacré duel en perspective chez des adversaires qui, depuis le début de la saison, n'ont perdu que deux matches, ont réalisé un nul et sont invaincus à domicile. Malgré ce, du côté de l'ASBH, on aborde cette partie sans complexe. Et dans le but de tirer son épingle du jeu dans l'Ain.
Sourires aux lèvres, ambiance bon enfant mais beaucoup de sérieux dans le travail. Ce jeudi 5 janvier, en fin de matinée, du côté du terrain synthétique de l'ASBH, à l'occasion du dernier entraînement avant le déplacement, à Oyonnax, les joueurs biterrois récitaient leurs gammes. Et visiblement, à discuter avec certains, l'idée d'affronter le leader sur ses terres n'effrayait pas. Il est vrai que Béziers est très loin d'être favori et n'a finalement pas grand-chose à perdre dans l'Ain, où cette saison, nul n'a levé les bras au ciel.
"Leur faire la guerre"
"Nous nous sommes bien relancés sur la fin de la première partie de la saison, relève le demi d'ouverture Romain Uruty. Nous sommes frais, biens dans nos têtes. On repart, en quelque sorte, sur une nouvelle saison. Il est très bien d'aller à Oyonnax maintenant. Nous n'avons effectivement aucune pression et tout à gagner là-bas. On y va avec nos forces pour essayer de ramener des points et de retrouver notre état d'esprit de combattants. Il faudra jouer décomplexé et avec beaucoup de hargne, leur faire la guerre, les mettre en difficulté sur leurs points forts. Donc être propre dans le jeu au pied et en conquête pour essayer de les faire un peu déjouer et de nous nourrir de leurs faiblesses."
Les règles du rugby : le plaquage, un art scruté par les arbitres et décortiqué aux entraînements de l'ASBH
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Le double plaquage est une arme de plus en plus utilisée ces dernières années, notamment à l'ASBH.
Le double plaquage est une arme de plus en plus utilisée ces dernières années, notamment à l'ASBH. Midi Libre - Thibaut Clariond
Rugby XV, Béziers, ASBH, Sport
Publié le 05/01/2023 à 16:53
Le rugby regorge de règles et de spécificités qui parfois échappent aux spectateurs les moins aguerris. Chaque jeudi, Midi Libre passe l'une d'entre elles au crible. Ce 5 janvier, peut-être la plus fondamentale : le plaquage. Qui, pour assurer la protection des joueurs, est passé au crible par les arbitres. La voici passée au crible par Pierre Caillet, coach de l'ASBH, et l'arbitre Cédric Marchat.
16 mai 1971. Finale du championnat de France de rugby. Béziers et Toulon ferraillent au parc Lescure de Bordeaux quand Jack Cantoni entame sa relance des 22 mètres biterrois. Il passe un joueur, puis deux, puis trois avant d'être stoppé d'une cravate par l'ailier Roger Fabien.
Une image qui a marqué le monde du rugby, au-delà de l'essai inscrit à la suite de cette relance par René Séguier. Aujourd'hui, fort heureusement, ce genre d'action n'existe plus, au risque de ne plus jamais fouler les prés de rugby. "À partir du milieu des années 2000, la sécurité des joueurs a été mise au centre des débats", affirme Cédric Marchat, ancien arbitre de Top 14, qui travaille aux côtés du staff de l'ASBH depuis le début de la saison.
Des zones d'impact différentes en fonction des niveaux
Par conséquent, sécurité oblige, les zones d'impact sont beaucoup plus scrutées par les arbitres. "Quand on plaque, on engage forcément l'épaule, développe Cédric Marchat. Mais il faut faire le geste d'encercler son adversaire. De plus, l'une des consignes les plus importantes aujourd'hui est de voir si la zone d'impact se situe entre la ceinture et la ligne des épaules."
Une règle qui diverge en fonction des catégories. "Dans les divisions fédérales, un plaquage au niveau des pectoraux est sifflé", assure l'arbitre présent avec les joueurs de l'ASBH une fois par semaine.
Ce qui pousse les équipes professionnelles à travailler différemment. "Nous faisons bosser techniquement les joueurs sur les mouvements de flexion et sur les doubles plaquages", détaille le coach de l'ASBH, Pierre Caillet. Car le but d'un plaquage, au-delà de faire rugir un stade entier lors de gros tampons, c'est notamment de ralentir l'équipe adverse. L'empêcher de mettre son jeu en place.
À l'ASBH, "nous travaillons la posture et la réactivité"
"Comme il ne faut pas que la zone d'impact soit trop haute, nous voyons de plus en plus de doubles plaquages qui permettent en première lame de mettre au sol le joueur, puis en seconde, de ralentir les sorties de balle avec un impact au niveau du ballon", étaye Pierre Caillet.
Cédric Marchat intervient quant à lui lors du travail "des skills". "Nous les faisons travailler sur la posture et la réactivité, révèle l'ancien arbitre central. Puis, nous faisons un travail d'analyse sur de nombreux joueurs adverses pour décortiquer leurs aptitudes : la vivacité, les crochets, les passes après contact, pour montrer à nos joueurs comment ils doivent au mieux se comporter face à cet adversaire."
De quoi rendre les plaquages plus précis et plus savoureux aux yeux des fins connaisseurs.
Vrille et impact sur la tête, définition d'un plaquage dangereux
L'ASBH fait partie de ces équipes qui ont dû terminer un match à quatorze après avoir vu l'un de ces joueurs expulsés. L'un d'entre eux, Giorgi Akhaladze, à Massy, pour un plaquage dangereux. "Quand on voit que les jambes passent au-dessus du bassin, qui a une action de vrille, automatiquement nous revisionnons à la vidéo, développe Cédric Marchat. Puis, nous nous préoccupons de la façon dont le joueur est lâché et du point de retombé. Si c'est la tête, c'est dangereux, donc c'est rouge, que ce soit volontaire ou non." En l'occurrence, le pilier biterrois avait soulevé un Massicois, les jambes étaient bel et bien passées au-delà du bassin, et il avait atterri sur la tête.
ASB : "PATRIMOINE IMMATÉRIEL DE BÉZIERS" !
CE qui ne tue pas rend plus fort".
"La plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque fois"!