de Bleu-Rouge » Dim 16 Mai 2021 13:20
Béziers : Robert Ebersohn tourne la page et quitte la France le cœur gros
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Le centre de l’ASBH terminera sa carrière en Afrique du Sud, dans, le club de ses débuts.
Rugby XV, Hérault, Béziers
Publié le 16/05/2021
Le centre a joué, à Nevers, son dernier match en France. Il se confie avec émotion.
Ce week-end, à Nevers, Robert Ebersohn a tourné avec l’ASBH la longue page de sa carrière de rugbyman français.
Le Sud-Africain est arrivé dans l’Hexagone, en 2013, à Montpellier. Il y est resté trois ans, avant d’aller faire le bonheur de Castres, où il a glané un bouclier de Brennus. Enfin, il met donc un terme à sa carrière en France, à Béziers, où il a débarqué cette saison.
175 matches en huit années en France
Au total, Robert Ebersohn aura disputé 54 matches avec Montpellier, 97 avec Castres et 24 avec Béziers. Soit un total de 175 rencontres.
De quoi, la tête haute, tirer un trait sur huit années, riches en émotions, qu’il pourra difficilement oublier : "Je suis fier d’avoir passé ces années en France, souffle le trois-quart centre. Avec mon épouse, nous sommes arrivés d’Afrique du Sud le 3 novembre 2013, en étant prêts à découvrir ce pays et nous avons passé des moments fabuleux, huit ans incroyables. Nous avons fondé une famille. Nous avons eu deux enfants qui sont nés à Castres. C’est huit ans de notre vie que nous n’oublierons jamais."
Une ultime saison sur le territoire français, gâchée toutefois par la crise sanitaire due au Covid : "Cela a été triste car ces confinements à cause de la pandémie, n’ont pas reflété ce qu’est réellement la France, regrette Robert. Je le dis d’ailleurs souvent à mon compatriote Sias Koen qui n’a quasiment jamais pu jouer à Béziers devant des supporters, qui n’a jamais vécu le fait de sortir d’un terrain quand les tribunes sont pleines…"
Des professeurs qu’il n’oubliera pas
Au-delà de ses souvenirs ovales, Robert Ebersohn devra s’éloigner de tous ceux qui l’ont aidé, lui et sa petite famille à vivre le parfait bonheur en France : "Le rugby c’est bien, mais ce n’est pas le plus important pour moi, note-t-il des sanglots dans la voix. Je pense surtout à mes professeurs, comme notamment Marie-France Fabre à Montpellier, qui m’a beaucoup appris la langue, mon voisin à Castres, ou encore mes amis biterrois…"
Robert Ebersohn va désormais rejoindre le club de ses débuts, à Bloemfontein. Et boucler la boucle : "Je veux finir de jouer au rugby, où j’ai commencé, souligne-t-il. J’ai débuté là-bas avec mon frère jumeau à l’âge de 4-5 ans, l’âge de mon fils, aujourd’hui… Même si j’ai passé du très bon temps en France, je veux achever ma carrière en Afrique du Sud."
Après une parenthèse française gravée à jamais dans son cœur.
Pas de coup d’embellie à Nevers
MATCH Vendredi soir à Nevers, avec une équipe où la jeune garde était montée au front, l’ASBH disputait son dernier match de la saison. Les Biterrois, qui ont longtemps tenu le score en main, ont finalement perdu 21-16. Du coup, ils achèvent le championnat en 12e position. Ils payent cash six défaites de rang (leur dernière victoire date du 25 mars, face à Biarritz…) et comme ne le cache pas Pierre Caillet, l’entraîneur, le fait "d’avoir inconsciemment lâché après avoir acquis le maintien". La page d’une saison qui ne demeurera pas dans les plus beaux registres de l’ASBH se tourne. Et c’est désormais vers demain que les dirigeants regardent. Espérant bien passer la vitesse supérieure la saison prochaine.
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CE qui ne tue pas rend plus fort".
"La plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque fois"!